Karine Léger,Vue du ciel I, 2025, Acrylic on canvas (framed) | Acrylique sur toile (encadrée), 24 x 24 ".
27 Fév. - 29 Mar, 2025
VERNISSAGE: Jeudi le 27 février, 17h00 à 20h00.
Dans l’exposition Plier les mondes, le papier devient le médium unificateur à travers lequel trois artistes canadien·ne·s -Karine Demers, Sébastien Gaudette et Karine Léger-explorent les frontières de la forme et de la perception.
Karine Demers pratique le pliage du papier comme un rituel méditatif, répétant des gestes précis pour créer des compositions abstraites empreintes de sensibilité. Ses arrangements méticuleux, inspirés de l’origami et de la mosaïque, invitent à une contemplation de la lumière et de l’ombre, révélant une qualité cinétique au gré des variations lumineuses. Son travail incarne un équilibre fragile entre vulnérabilité et résilience, transformant ses défis personnels en une célébration de la précarité de l’existence.
Sébastien Gaudette trouble la perception avec ses sculptures en trompe-l’œil, où le papier froissé se fige dans l’aluminium avec un réalisme saisissant. Son exploration de ce matériau fugace interroge les notions d’impermanence et de métamorphose, capturant le caractère éphémère d’un geste dans une forme pérenne. Son œuvre nous invite à une remise en question du visible, brouillant les frontières entre le tangible et l’illusoire et semant le doute sur la stabilité du monde matériel.
Les peintures de Karine Léger évoquent l’essence du papier à travers des formes organiques aux contours doux, rappelant des collages superposés. Son processus débute par la déconstruction d’images en fragments découpés, papiers ou numériques, qu’elle agence et réorganise avec minutie, à la recherche d’un équilibre subtil. Ses compositions aux accents anthropomorphes traduisent un lien profond avec la nature et une quête d’harmonie, offrant un espace de contemplation où chacun peut projeter sa propre narration dans l’abstraction.
En pliant, peignant et sculptant, ces artistes élargissent le langage du papier, en faisant le terrain d’une exploration intime et formelle. Par l’illusion du poids, la répétition du geste et le jeu des contours, Plier les mondes révèle comment une matière unique peut cristalliser mémoire, mouvement et sens dans un perpétuel glissement des formes.



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